Une installation poétique et sonore. Une invitation à voyager de manière immobile. Un collectage d'histoires.

"Le Rockerill est une ancienne forge, lieu de création et de transformation par excellence. Comme friche industrielle, c'est un lieu de l'entre-deux, c'est un lieu mémoire d'une certaine réalité sociale et historique, celle des travailleurs, un lieu entre passé et présent, témoin du passage du temps et de la transformation du monde. Se mettre à l'écoute de ce temps suspendu et vertical composé de plusieurs strates et dimensions. S'en faire l'écho. Ce lieu sera notre terrain de jeu: envie de faire sonner le métal, d'aller gratter la rouille pour voir le bruit que cela fait, envie de se laisser prendre par l'émotion d'images ou de mots surgis d'un ancien temps, envie d'entendre le mouvement et de regarder les silences, de dire le lieu, d'écouter sa mémoire, de le raconter. Nous récolterons de la matière sonore, que nous transformerons comme le forgeron travaille le métal. La forge comme lieu-matière, comme lieu-imaginaire, pour écrire et raconter des histoires. Métal eau, c'est le fer qui devient poésie.

La contrainte de départ: à partir du même matériau sonore, chaque membre du collectif réalisera une création. Chaque création sonore sera comme un poème, une évocation qui ouvrira un espace imaginaire et racontera une histoire inspirée par le lieu. A la suite de l'écoute, une invitation à nous raconter et à retranscrire son voyage. Tout en regardant autour de lui le lieu dans lequel il est, chacun sera invité à venir, à s'asseoir, à déambuler, à lire, à regarder et à repartir avec ces histoires. Échos du lieu, les histoires se transforment et poursuivent leur chemin. " 

Ce projet a eu lieu pendant le Festivaleke 2017, forges du Rockerill, avec le Coquillette Collectif: Caroline Sordia, Claire Russon, Emilie Bergilez et Céline Wayntraub.